Mardi 7 octobre le Directeur d’académie a reçu les organisations syndicales, en présence de la Secrétaire Générale et de l’IEN-adjoint. Pour le SNUDI-FO92, l’intérêt de ces audiences est de porter les revendications des collègues.
- Evaluation d’école
Le DASEN rappelle qu’un cadrage académique permet d’utiliser 6h normalement consacrées à la formation continue pour que les équipes élaborent l’auto-évaluation demandée par l’évaluation d’école.
La consigne a été donnée aux IEN que si l’école avait cette année une évaluation, son directeur ne devait pas avoir la même année son évaluation individuelle. Si un directeur est encore dans ce cas (évaluation de son école et évaluation individuelle) il peut demander le report de son évaluation individuelle.
Pour le SNUDI FO 92, les textes n’obligent aucun collègue à participer à l’évaluation d’école. Les équipes qui ont fait ces dernières années les évaluations peuvent témoigner que cela prend bien plus de 6h dans l’année. Elles peuvent témoigner également que ces évaluations ne leur ont rien appris de plus. L’évaluation d’école n’est ni plus ni moins qu’un audit. Nous réclamons le retrait de la loi « pour une école de la confiance » de Blanquer qui n’a fait que détérioré les conditions de travail des enseignants.
- Relations entre les IEN et les collègues
Les organisations syndicales ont fait remonter des abus d’IEN dans deux circonscriptions.
A Clichy, il sera rappelé que les collègues n’ont pas l’obligation de passer par la direction d’école pour transmettre un courrier à l’IEN si ce dernier n’est pas d’ordre administratif (demande d’autorisation d’absence…)
A Châtenay, il sera rappelé à l’IEN que la plateforme ONE n’est pas un choix de l’Education nationale, et que les communications doivent passer par webmail ou par colibris
Pour le SNUDI FO 92, l’an dernier ces deux situations avaient déjà été évoquées. Les IEN n’ont pas à inventer des procédures et des circulaires.
- Salaire, prime
La plupart des directeurs de notre département ont touché la prime de sujétion spéciale en septembre, pour ceux qui ne l’ont pas touchée, la régularisation se fera en octobre.
Comment se passe le paiement de l’indemnité quand le directeur ou la directrice est en congé maladie ?
Les enseignants qui prennent l’intérim de direction doivent recevoir l’indemnité à la place du directeur ou de la directrice absent(e). Cette indemnité leur est versée sur la base sur l’attestation de l’IEN si l’intérim dure plus de 30 jours, et une nouvelle attestation est demandée à l’IEN à chaque renouvellement.
Concernant la baisse des indemnités en cas d’arrêt maladie, décret applicable au 1er mars 2025, la mise en œuvre sera opérationnelle sur la paie d’octobre. La majorité des retraits va être régularisée sur novembre 2025, et si la somme est trop importante alors il y aura un morcellement en 2.
Depuis plus d’un an, des collègues attendent le versement de cette prime d’intérim ou d’autres, ils écrivent plusieurs mails et rien ne se passe. Pour le SNUDI FO 92, il devient urgent d’embaucher du personnel administratif, afin que les services puissent traiter rapidement les demandes des collègues enseignants et AESH.
- Evaluations nationales
Concernant la saisie des résultats des évaluations nationales, il y a des expérimentations pour une solution moins chronophage, comme dans le second degré, avec terminal numérique. Des écoles de notre département ont fait partie des panels. Mais il faut trouver la bonne formule qui corresponde à la fois au matériel disponible et à la fois à la compétence numérique des élèves. C’est une réflexion en cours.
Concernant la pression mise sur les équipes pour saisir les réponses des élèves, le DASEN indique qu’il s’agit d’un calendrier au niveau national, et qu’il demande aux IEN une attention particulière au respect de ce calendrier. Il veut éviter que l’on se retrouve 2 jours avant la fin des saisies avec des écoles où il y aurait eu des soucis. Cette année, les saisies étaient plus régulières.
- Ressources humaines PE
Le DASEN assure que les recrutements ne se sont jamais interrompus depuis le début de l’année.
Il reste uniquement 11,5 ETP vacants d’enseignants devant élèves. Ces postes sont essentiellement dans l’enseignement spécialisé, car cette année on est allés chercher des coordinateurs pour les PAS et maintenant il faut un enseignant sur leur poste classe.
Le 17 septembre, il y a eu une commission de recrutement qui a permis l’embauche de 64 PE contractuels, qui ont démarré le 29 septembre.
Une nouvelle commission aura lieu le 8 octobre pour une embauche à partir du 20 octobre et une prise de poste le 3 novembre, afin de leur permettre d’avoir une semaine de formation pendant les vacances.
Le DASEN n’a pas souhaité répondre ce jour sur le nombre de remplaçants positionnés sur des décharges ou des compléments de service.
Effectivement, le DASEN joue une fois de plus la langue de bois, car il y a des dizaines de postes de RASED vacants, mais on ne les compte pas car ils ne sont pas dits devant élèves. Il y a également des dizaines de remplaçants qui assurent actuellement les compléments de service ou sont dans la même classe depuis le début de l’année, faute du nombre d’enseignants suffisants, ce qui les empêche de faire leur mission première, à savoir remplacer un collègue absent temporairement. Et déjà, nous recevons les témoignages d’écoles obligées de répartir les élèves pour plusieurs jours dans d’autres classes.
- Ressources humaines AESH et école inclusive
Le DASEN se satisfait des 60 AESH recrutés depuis le début de l’année, pour lui on rattrape les 64 démissions de cet été. Il annonce que l’on n’est pas loin d’arriver à avoir embauché tous les AESH budgétisés.
Le portail pour le recrutement avait été fermé car il fallait traiter toutes les candidatures reçues, depuis il a été rouvert.
A la proposition de permettre à des AESH de participer à des groupes de parole, avec un personnel formé, sur leur temps de travail, le DASEN répond qu’il ne va pas « botter en touche », mais qu’il faut voir comment le mettre en place sur les temps de formation. En revanche, il s’oppose à ce que ce soit sur le temps devant élèves. Il ajoute que les personnels formés ne sont pas toujours faciles à trouver.
Concernant la mise en place des PAS, tous les coordinateurs de Education Nationale sont pourvus, ceux nommés par l’ARS sont en partie en signature de contrat. Pour le DASEN, l’idée c’est qu’en novembre il y ait tous les binômes constitués.
Les établissements privés sont intégrés dans les PAS, on verra comment on fait évoluer le modèle. A partir du moment où c’est du privé sous contrat, les enseignants et les AESH rattachés à un PAS doivent y aller. Ni l’enseignant, ni l’AESH ne peut évoquer une clause de conscience pour ne pas intervenir dans les établissements privés sous contrat.
Les PAS ont un budget de fonctionnement. Si ce dernier le permet, il peut y avoir des professionnels supplémentaires du médico-social (psychologue, psychomotricien, orthophoniste…).
Les enseignants du RASED peuvent contrôler les méthodes utilisées par les enseignants en classe ainsi que les former à des méthodes, c’est le rôle d’une personne ressource d’après le DASEN. Ils peuvent apporter des conseils. Ils sont capables d’apporter leur expertise afin de permettre aux équipes d’appréhender un élève à besoins particuliers.
Le DASEN n’a pas répondu à nos questions concernant le nombre d’élèves avec une notification qui n’ont pas d’AESH, concernant les critères de priorité pour l’affectation des AESH dans les écoles par les PIAL ou les PAS, concernant le nombre d’élèves avec une notification mutualisée qu’un AESH peut être amené à accompagner, concernant la création de postes d’AESH remplaçants.
Pour le SNUDI FO 92, le recrutement d’AESH ne peut pas dépendre d’un budget annuel, il doit répondre aux besoins des élèves qui ont été établis par la MDPH. Entendre le DASEN dire que le département a recruté le nombre maximum d’AESH auquel il a le droit, cela revient à entendre : maintenant on doit se débrouiller avec ce que l’on a, donc pas de nouvelle embauche s’il n’y a pas de démission. Des dizaines d’enfants vont de nouveau ne pas avoir l’accompagnement auquel ils ont le droit, et des dizaines d’enseignants devront cette année encore être à la fois l’AESH de l’élève et l’enseignant de toute la classe. Cela n’est pas acceptable, et nous le savons, les PAS ne vont pas améliorer la situation. En effet, aux dires d’une IEN du département, les PAS vont surtout permettre de vérifier que la notification pour un accompagnement humain est bien ce qui est de plus adapté à l’élève, sous-entendu, l’élève peut peut-être avoir une différenciation pédagogique à la place d’un AESH.